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Il était un joli petit village !
Verlaine lui même s'y était arrêté,
L'auberge où il a séjourné est aujourd’hui un musée qui lui est dédié, on attire le touriste comme on peut. Mais la demeure est belle, il parait que c'est la seule qui a échappé aux destructions des deux guerres. Ah oui, j'ai oublié de préciser que Juniville se trouve dans les Ardennes, et s'est donc souvent trouvée au milieu des invasions et autres conflits.
J'ai découvert la photo de cette demeure dans une revue consacrée au tourisme en Ardenne. Cela m'a presque donné envie d'y retourner. Revoir ce collège où j'ai démarré ma carrière, le long de la Retourne, la rivière au nom si peu prémonitoire, et juste derrière le silo,
Sur google Maps, à gauche le collège et sur sa droite le silo.
Je ne vais pas vraiment revenir sur ce début de carrière si traumatisant que j'en ai encore fait des cauchemars il y a peu. Ce serait aujourd'hui, j'apprécierai les bons côtés de cet endroit, mais à l'époque, je sortais de la fac, je ne conduisais pas, j'avais fait des études d'histoire pour me retrouver gestionnaire d'un collège minuscule, dans un lieu qui semblait abandonné par l'humanité. Bref, tout était contre ce village, jusqu'à sa configuration, aligné le long d'une route, au milieu de champs boueux, où poussaient des betteraves sucrières. Et le dimanche, parfois, nous avions la visite des chars des camps militaires proches. Et tout cela n'aurait été rien, si ses habitants avaient été accueillants.
L'une des rares photos que j'ai pu faire alors, dans la fin des années 70, le collège avec en premier le bâtiment administratif où je travaillais, avec en haut, le logement où je devais vivre.
Je n'ai pas su, pas pu, découvrir les bons côtés de la région. La maison de Verlaine abritait alors un original qui m'effrayait un peu et je suis rarement allé me promener dans ses environs. Et rien n'incitait à la promenade.
Heureusement que ma famille est venue me voir, malgré la distance, et que nous allions faire du tourisme plus loin, dans la région de Reims et ses vignobles.
Je ne suis restée là qu'une année qui a compté triple dans ma vie, mais pour rien dans ma carrière.
En fait est-ce la faute au village de Juniville, ou bien à une administration qui abandonne au milieu de nulle part les débutants qui ont eu le grand tort de la choisir ?
Tags : Écoles, Famille, Musées, Villages
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Commentaires
C'est le propre de l'éducation nationale depuis quelques décennies de lâcher ses jeunes débutants dans des milieux sans soutien, qu'ils ne sont pas souvent prêt à affronter. S'ils voulaient être répulsifs, ils ne s'y prendraient pas autrement.
J'ose espérer que la suite de ta carrière aura été plus agréable
Bonne journée Fardoise
Oui, car au moins je n'étais plus seule. Mais dans l'E.N. c'était toujours difficile.